Camille Fardouet, éleveur de vaches laitières en Indre-et-Loire, a investi dans un broyeur de paille Teagle Tomahawk 505M. Au départ destiné à produire de la paille courte et bien calibrée pour la ration de ses vaches taries, l’appareil va aussi être mis à profit pour le paillage.
C’est en voulant modifier l’alimentation de ses vaches avec une ration composée de paille broyée que Camille Fardouet s’est intéressé au broyeur de paille Teagle. Après une démonstration sur son exploitation du modèle Tomahawk, la machine n’est pas repartie.
« Elle a finalement deux utilités, explique l’éleveur tourangeau. Faire de la paille broyée pour la ration des vaches et pour le paillage des logettes. Actuellement, en logettes paillées avec six kilogrammes par jour et par emplacement, nous allons changer de système. »
Derrière, l’objectif est de diminuer la pénibilité du paillage, en particulier pour les deux sœurs de l’exploitant, en passe de s’installer sur la ferme familiale. Les matelas des logettes seront conservés et recouverts d’environ six cents grammes de paille broyée.
Le système de raclage va aussi être revu, avec l’arrivée d’un robot aspirateur. « Et qui dit robot aspirateur dit pas de paille longue. D’où l’intérêt de la paille broyée. »
C’est en voulant modifier l’alimentation de ses vaches avec une ration composée de paille broyée que Camille Fardouet s’est intéressé au broyeur de paille Teagle.
La paille broyée entre 19 à 20 mm
Concernant la ration des bovins, celle-ci comprend de la paille, de l’ensilage de maïs, de la magnésie et du calcium. La paille est broyée sur une longueur d’environ 19 à 20 mm.
« Pour l’instant, le broyeur de paille ne me sert que pour confectionner l’alimentation des vaches taries, précise-t-il. Je broie alors quatre à cinq bottes à la fois afin d’avoir du stock pour un mois. Lorsqu’il me servira pour le paillage des logettes, également en paille broyée, j’estime qu’il me faudra un après-midi une fois par mois afin de passer dix bottes pour constituer mon stock. »
Cela reste pour le moment une estimation, car l’éleveur n’a pas encore de retour sur cette nouvelle pratique et sur les volumes de paille nécessaires au quotidien.
La ration des bovins comprend de la paille, de l’ensilage de maïs, de la magnésie et du calcium.
La vêleuse prend la poussière
Depuis qu’il a changé de ration et intégré de la paille broyée en début d’année, l’éleveur ne constate quasiment plus de difficultés de vêlage.
« Avant, nous avions souvent besoin de la vêleuse pour les génisses, se rappelle-t-il. Désormais, les mise-bas se font toutes seules et cela démarre plus vite en lait. C’est le jour et la nuit, et nous n’avons rien modifié, hormis l’alimentation. »
Même si cela nécessite d’investir dans une nouvelle machine et de confectionner une ration en plus, Camille Fardouet ne regrette pas son choix face au confort gagné pour les animaux et pour lui-même.
Il a cependant dû revoir la taille de ses bottes avec l’arrivée du broyeur Teagle. Auparavant en balles rondes d’1,80 m, il presse désormais en 1,60 m. Comme le diamètre de la machine est d’1,80 m, il est nécessaire d’avoir des balles légèrement plus petites afin qu’elles glissent vers le fond de la machine, où se situe le broyeur. Reste la phase de chargement de la botte à prendre en main, avec l’enlèvement du filet.
« Teagle a sorti une rampe, montée à l’arrière de la machine et sur laquelle on pose la botte avant de la pousser, commente-t-il. Cela doit sûrement être plus pratique pour le chargement. Sinon, côté puissance, mon tracteur de 70 chevaux s’en sort plutôt bien, même s’il ne peut pas l’emmener à fond, car c’est la vitesse de rotation qui fait le débit. »
Le broyeur valorisé au paillage
Le broyeur Teagle est aussi destiné à remplacer la pailleuse de 1995 qui commence à prendre de l’âge. Pour cela, Camille Fardouet a fait ajouter une goulotte de paillage.
« Le seul inconvénient est qu’il faut retirer la grille de calibrage, nécessaire pour produire la paille broyée destinée aux rations, à chaque fois que l’on veut pailler, pointe-t-il. Sinon le produit est trop fin pour du paillage. Une opération qui demande aussi d’être à deux. »
Pour l’hiver, cela demandera de faire du stock de paille broyée en avance, afin que la machine soit le plus souvent sans grille pour le paillage quotidien.
Un autre désagrément est la poussière générée lors du broyage de la paille pour les rations. L’éleveur, qui confectionne son stock sur une travée de hangar entre des ballots, envisage de créer un compartiment fermé avec un bardage en bois, où il ne laisserait que l’emplacement pour passer la goulotte de la machine.
Le broyeur Teagle est aussi destiné à remplacer la pailleuse. Pour cela, Camille Fardouet a fait ajouter une goulotte de paillage.
Broyer et calibrer le fourrage
Le broyeur de paille Teagle Tomahawk se compose d’un tambour qui accueille la balle. Lorsque celui-ci tourne, il fait passer la paille devant un rotor qui l’aspire et la broie. L’appareil utilise des lames ou des marteaux afin de hacher le matériau sec suffisamment fin pour passer à travers les trous du tamis. Une gamme de tamis est disponible avec des trous de 15 mm à 36 mm. Quant à la vitesse de rotation du tambour, elle est réglable pour gérer le rendement.
Le broyeur Teagle éjecte la paille jusqu'à 10 m et décharge d'un ou des deux côtés du tracteur. L'entraînement du rotor se fait directement depuis la prise de force du tracteur. En parallèle, des glissières de déchargement alternatives sont proposées sur demande. La gamme comporte trois modèles : Tomahawk 404M, 505M et 505XLM, pouvant recevoir des balles de 1,20 m et 1,50 m de diamètre, ainsi que des balles rectangulaires jusqu’à 1,20 m x 1,20 m. La puissance recommandée à la prise de force est de 80 chevaux pour les modèles Tomahawk 404M et 505M, et de 100 chevaux pour le Tomahawk 505XLM.
